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gaz de schiste - Page 2

  • Le gaz de schiste aussi polluant que le charbon selon une étude

    Le gaz de schiste a ses défenseurs qui voient dans cette énergie fossile un moyen moins polluant que le charbon pour relancer l'économie mondiale.

    La National Oceanic and Atmospheric Administration, agence officielle américaine, vient de publier une étude qui mesure la quantité de méthane s'échappant des puits de forage. Ces fuites seraient de l'ordre de 9 %, le double de l'estimation antérieure. A un tel niveau, l'effet de serre devient comparable à celui du charbon,  le plus mauvais en ce domaine.

    Cette étude faite avec l'Université du Colorado est publiée dans la revue Nature, une référence mondiale. (la publication est en anglais).

    Voici la traduction du sous-titre de l'article :"Des pertes allant jusqu'à 9% montrent la nécessité de vastes études concernant l'impact de l'industrie américaine de gaz sur l'environnement."

    L'exploitation bat son plein aux USA, alors que l'impact environnemental n'a pas été étudié à fond ! Et il ne s'agit que d'une partie du problème, celui qui concerne les fuites de méthane. Les dommages causés aux nappes phréatiques et aux sous-sol rocheux ne sont pas l'objet de cette étude.

    Comme l'écrit le site de  radio-canada :

    Ces travaux viennent donc contrecarrer l'un des principaux arguments pour l'exploitation des gaz de schiste selon lequel celle-ci est une source d'énergie plus propre que le charbon.

    L'étude est toutefois critiquée par l'industrie et par d'autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée. De plus, on ignore si les données recueillies en Utah correspondent à la moyenne américaine.

    De nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schistes ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l'Université du Texas et l'ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats doivent être publiés cette année.

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  • L’Agence Internationale de l’énergie a publié son rapport WEO 2012

    La pression de groupes économiques et politiques en faveur de l'exploitation des gaz de schistes ne faiblit pas. Il suffit de lire l'argumentation de Michel Rocard (il déclare que l'exploitation du gaz de Lacq s'est faite par fragmentation hydraulique ce qui est faut, ce gisement n'étant d'ailleurs pas lié à une roche de type schiste).

    Il y a probablement des bénéfices financiers à faire avec l'exploitation de ces hydrocarbures "non conventionnels", mais la nature est à tous les coups perdante : l'augmentation des gaz à effets de serre est inéluctable avec cette énergie fossile.

     

    Voici l'analyse de Greenpeace :

     

    La publication du rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie, le World energy outlook (le résumé en français) , est toujours un événement …
    Celui de l’année 2012 a été publié ce 10 novembre, et a, comme attendu, suscité l’intérêt des médias. Médias qui ont eu une lecture que l’on pourrait qualifier de parcellaire. Voici quelques approfondissements !

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    Le buzz : l’indépendance énergétique des États-Unis et les schistes …

    Les États-Unis, de part le développement de champs auparavant difficile à exploiter dans le Dakota du Nord et Texas du Sud (grâce à la technique du fracking ou fracturation hyrdaulique), seront indépendants d’un point de vue pétrolier et exportateurs, d’ici 2030. Voilà, en substance ce qu’on retenus les médias.

    Ce qui est faux dans cette déclaration c’est que nulle part l’AIE n’estime que les USA seront indépendants d’un point de vue pétrolier. Ce que dit l’AIE plus précisément c’est que, en 2030 les États-Unis seront exportateurs d’énergie. Compte-tenu de leur réduction de recours au charbon et de leur utilisation des gaz de schistes, les USA pourraient avoir une balance import / export en matière énergétique globale positive. Mais, au vu de la demande en pétrole, les USA resteront importateurs net de pétrole et vulnérables à la volatilité des prix du marché.

    Par ailleurs, cette balance positive (et pas indépendance !) ne sera possible que si les USA entament une réduction drastique de leurs consommation, et, au rythme actuel des politiques en la matière, ils en sont loin …. sachant qu’en plus ils importent aujourd’hui 20% de leurs besoins énergétiques.

    La tarte à la crème de l’indépendance énergétique

    L’indépendance énergétique est devenue, depuis les années 70 un Graal politique et économique.

    Mais que vaut cette indépendance si elle signifie faire face à des événements climatiques dramatiques d’un point de vue humain et financier ?
    A-t-on déjà mis en balance les gains financiers de l’indépendance face aux coûts des changements climatiques? L’échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l’économie mondiale 1,6 % de son PIB, soit 1 200 milliards de dollars par an et devrait conduire à un doublement des coûts mondiaux dans les vingt prochaines années, selon un rapport révélé 25 septembre aux États-Unis, par le DARA and Climate Vulnerable Forum.   

    Aujourd’hui, la France importe 99% de son pétrole, principalement pour les transports. Le nucléaire est le résultat de l’importation de 100% d’uranium, combustible de base des centrales, depuis des pays comme le Niger ou le Kazakhstan. Faire le pari de l’indépendance énergétique du pays sur d’hypothétiques réserves d’hydrocarbures de schistes (les chiffres annoncés étant des projections) exploitables grâce à des méthodes plus que dangereuses du point de vue environnemental est une véritable roulette russe énergétique, économique, environnementale.

    Du point de vue politique, financier, humain, l’indépendance énergétique n’est souhaitable que si elle est le résultat d’une transition énergétique équilibrée qui allie efficacité énergétique, sobriété et renouvelable.
    Pour que ces nouvelles matières fossiles ne soient tout simplement pas nécessaires !  

    Ce que les médias n’ont pas vu … Ou ont passé sous silence

    Pour la première fois, l’AIE elle-même estime qu’on ne peut exploiter qu’une tiers de l’ensemble des ressources fossiles prouvées (les mieux estimées / probables ou possibles) d’ici à 2050. Autrement dit, 2/3 de ces ressources doivent rester dans le sol.

    Ce quota est déjà largement exploité avec les projets en cours sur le globe. Suivant l’avis de l’AIE, il faudrait alors interdire l’ouverture de nouveaux champs de recherche et d’exploitation : donc les hydrocarbures de schistes aux US, les gaz de schiste en France, le pétrole en Arctique…

    Si l’on ne prend que le dossier pétrole, sans même évoquer le charbon et le gaz :
    Selon l’AIE, pour rester sous la barre des 2 degrés, la courbe de consommation du pétrole doit être inversée en 2018 et ne pas dépasser une production journalière de 88,1 Mbj (Million de barils / jour) d’ici à 2020 (aujourd’hui on consomme 86,7 Mbj), là où on prédit une demande de 94,6 et où l’industrie est en train de développer une capacité de production équivalente à 110,6 Mbj.

    Et ça, selon l’AIE, c’est seulement nous donner 50% de chances de rester sous les 2 degrés. L’année dernière une étude publiée par Carbon tracker estimait que pour avoir 80% de chances de rester sous deux degrés, ce sont 80% des ressources prouvées (contre 66% pour l’AIE) qui doivent rester dans le sol, et 20% être exploités (contre 33% AIE).

    L’avertissement est très clair : il faut rester sous une hausse des températures de 2 degrés. Mais, en moins de 8 ans seulement, l’industrie pétrolière dispose des capacités de productions suffisantes pour embraser le climat. Le montant des réserves fossiles qu’on s’apprête à exploiter pourrait nous mener bien au-delà de ces 2 degrés, il nous mène à au moins 6 degrés de réchauffement.

    C’est la raison pour laquelle Greenpeace reste, quelque soit la méthode, fermement opposée à l’exploitation des hydrocarbures de schiste et milite pour une nouvelle donne énergétique.
    Parce que le coût financier, humain et environnemental ne sera bientôt pas que chiffrable en milliards de dollars, mais affectera aussi le quotidien, le mode de vie, des 7 milliards d’humains de la Planète.


  • Gaz de schiste, le miroir aux alouettes

    Dangereux pour la santé, l'environnement, le climat, les hydrocarbures non-conventionnels sont devenus le nouvel eldorado des compagnies pétrolières qui se voient octroyées depuis quelques années des permis de recherche sur le sol français. Pour FNE, il s'agit plutôt d'un miroir aux alouettes doublé d'une boite de Pandore. 

    FNE.gifJusque-là, faute de technique économiquement rentable, certains hydrocarbures, nommés non-conventionnels, n'ont pas été exploités. Ces hydrocarbures particuliers sont répartis de manière diffuse dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et très imperméables, à plus de 3000 m de profondeur. La France, comme d'autres pays européens, miserait désormais sur ces hydrocarbures pour assurer son indépendance énergétique malgré des méthodes d'extraction peu louables... Les gaz de schiste en font partie. 

     Un contexte nouveau

    Le renchérissement des énergies fossiles et leur épuisement, ainsi qu'une nouvelle technologie, la fracturation hydraulique, rendent désormais très concurrentielles de telles ressources d'hydrocarbures.

    La France, avec ses nombreux bassins sédimentaires (bassin parisien, bassin du sud-est, bassin d'Aquitaine,..) détiendrait au moins 25% des réserves européennes de gaz de schiste, ce qui lui permettrait d'assurer son indépendance énergétique et limiter ainsi ses importations de gaz venant de Russie. C'est faire fausse route et oublier les conclusions du GIEC sur le climat et les engagements inscrits dans la loi du 13 juillet 2005, et réaffirmés lors du Grenelle, de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Exploiter ces hydrocarbures non-conventionnels est un contre-sens climatique et le meilleur moyen de ne pas envisager une reconversion énergétique, de ne pas vouloir un monde décarboné

     

     La technique : la fracturation hydraulique horizontale

     La seule technique connue à ce jour et utilisée aux Etats-Unis et au Canada, permet aujourd'hui d'atteindre les gisements d'hydrocarbures non-conventionnels. Le forage horizontal associé à la fracturation hydraulique de la roche est d'une violence extrême : il s'agit de creuser à la verticale puis à l'horizontale à plus de 2500 m de profondeur et de créer des micro-tremblements de terre souterrains pour fracturer la roche. Le liquide de fracturation, composé de sable, de produits chimique (cocktail de 500 produits), des milliers de mètres cubes d'eau, est injecté sous-pression pour garder les fissures ouvertes et faire remonter le gaz à la surface. Un puits peut être fracturé jusqu'à 14 fois et de 7 à 20 millions de litres d'eau sont injectés à chaque fois. La faible quantité de gaz disponible dans la roche nécessite de creuser quasiment un puits tous les 100 mètres.

     Impacts environnementaux et sanitaires

     Les enjeux industriels, économiques et géopolitiques sont énormes, mais il ne faut pas oublier lesmanifestation-d-opposants-au-gaz-de-schiste.jpg impacts environnementaux et sanitaires au niveau local et global. En effet, les retours d'expérience sur cette nouvelle technique suscitent les plus grandes inquiétudes en termes d'environnement et de santé publique. Les volumes d'eau prélevés dans le milieu sont considérables mettant en grave danger d’approvisionnement des régions où cette ressource est déjà précieuse. Le liquide de fracturation contient plus de 500 produits chimiques dont la plupart ont des effets néfastes avérés sur la santé, des produits cancérigènes, mutagènes ou repro-toxiques. Seule une fraction de ce liquide est récupérée (30 à 70%) pour être traitée, le reste migre dans les diverses strates du terrain. Les micro-tremblements de terre lors de la fracturation peuvent provoquer des fuites de gaz qui contaminent les nappes phréatiques situées au-dessus des gisements ou même qui s’échappent le long du puits, mortels pour le bétail, la faune et les populations proches. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis

    A chaque fracturation d’un puits des centaines d’aller-retour de camions sont nécessaires pour transporter les matériaux, l’eau et le gaz, engendrant congestion du trafic, pollution et émissions de GES. Au regard de la faible durée de vie d’un puits, construire un réseau de pipelines pour récupérer le gaz semble dérisoire

     Gaz et huiles non-conventionnels, mêmes dégâts, même combat

    Pour FNE, le problème ne concerne pas seulement les gaz de schiste mais également les huiles de schiste. En effet, les huiles de schistes, sont extraites du sous-sol par la même technique dévastatrice: le forage horizontal combiné à la fracturation hydraulique de la roche. Le bassin parisien recèle ce pétrole qui était jusqu’à présent inaccessible avec les techniques habituelles. Deux sociétés pétrolières, Toréador et Vermillion, se partagent déjà aujourd’hui les permis du sous-sol francilien.

    Un débat public, vite !

    98444_manifestation-contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-a-donzere-le-16-avril-2011.jpgSi FNE se félicite que les deux ministres aient saisi le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et le Conseil général de l'environnement et du développement durable pour leur confier une mission à ce sujet et qu'un moratoire (sur les travaux non commencés seulement) ait été déclaré, elle tient à rappeler que c'est devant les protestations des élus et des citoyens découvrant brutalement l'ampleur des permis de recherches sans avoir été consultés, ni même informés que ces mesures ont été prises.

    Dans ces conditions, FNE examinera avec attention les conclusions du rapport de la mission interministérielle et demande à ce que toutes les parties prenantes soient auditionnées sur ce sujet. Néanmoins, FNE estime cette mission insuffisante et demande un large débat public pour donner la parole aux élus et aux citoyens afin d'interroger l'opportunité même d'avoir recours à ces hydrocarbures. Elle demande aux deux ministres de saisir la Commission Nationale de Débat Public (CNDP) en ce sens. 

     Quelques chiffres :

     -Selon l'Agence internationale de l'énergie, la consommation mondiale de gaz  augmenterait de 50% entre 2006 et 2030.

    -Les réserves mondiales de gaz de schiste représenteraient plus de 4 fois les réserves de gaz conventionnels

    -La France détiendrait 25% des réserves européennes d'hydrocarbures non-conventionnels (selon les évaluations actuelles)

    -Les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon, sont responsables de 80 % des émissions de CO2, les autres 20% sont liés à la déforestation.

    -En 2009, le gaz non-conventionnel représentait déjà 50 % de la production gazière nord américaine

    -L'exploitation de ces ressources dites " non conventionnelles " permettrait de maintenir ouvert le robinet de gaz naturel pour 145 années supplémentaires contre 55 années avec les gaz conventionnels

  • Après le "laboratoire" de Bure, les forages "scientifiques" pour les gaz de schistes

    On comprend à leur acharnement à obtenir l'autorisation de forer que les compagnies pétrolières tiennent vraiment à exploiter les gaz de schistes.

     

    Les réactions nombreuses à l'annonce de la délivrance de permis d'exploitation de gaz de schistes ont fait échouer ces  premières tentatives en France. Une loi a été votée, qui interdit la technique de 1722619.jpgfracturation hydraulique, la seule viable économiquement à l'heure actuelle.

    Mais faites sortir Total et ses petits camarades par la porte, ils vont rentrer par la fenêtre !

    A la demande du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie ( NKM), un rapport officiel de février 2012 préconise la reprise de forage, sous couvert d'"expérimentations scientifiques".

    Cela rappelle fortement le laboratoire de Bure dans la Meuse. Ce site de "recherche" pour le stockage de déchets radio-actifs est assez rapidement devenu un centre où seront enfouis pour des millénaires des déchets dangereux que l'on ne sait pas traiter.

    Le rapport officiel préconise donc la reprise d'une activité interdite par une loi récente. Avec bien entendu toutes les précautions prises pour qu'il n'y ait aucun risque pour l'environnement. Le rapport explique que les erreurs commises jusque là, l'ont été par de petites entreprises avec peu d'expérience. Et évidemment avec les grosses compagnies, tout va bien se passer. Le rapport insiste beaucoup sur l'indépendance énergétique que les Etats- Unis sont en train d'acquérir grâce à ces gaz de schiste. Il insiste aussi sur la situation de la Pologne, qui a autorisé cette méthode pour ne plus dépendre de  la 795692-gaz-de-sch-4e89f541.jpg.jpgRussie.

    Un rapport totalement (Total ment ?) objectif en somme, qui laisse entendre que nous serions bien bête de nous priver de cette ressource, alors que le risque..., finalement..., tout bien réfléchi..., si on essayait encore une fois..., cela pourrait malgré tout fonctionner...

    Alors on lui dit quoi à NKM ? Merci, Madame l'ex ministre de l'écologie et nouvelle porte-parole du candidat N S.

  • Gaz de schiste : un mauvais bilan climatique

    Les dangers liés à l'exploitation des gaz de schiste sont maintenant bien connus.

     

    Ces gaz nécessitent une fracturation hydraulique pour être extraits des couches rocheuses profondes qui les retiennent. Cette technique est très polluante, en particulier pour les nappes phréatiques. Maismanifestation-anti-gaz-de-schiste.jpg les besoins croissants en énergie font que les compagnies spécialisées se lancent dans ce nouveau filon, en particulier aux Etats-Unis. En France des permis ont été délivrés dans de nombreuses zones, en particulier dans les Ardennes. Il a fallu une forte mobilisation citoyenne pour faire connaître la menace et  obtenir qu'une loi à interdise l'utilisation de la fracturation hydraulique en France. (voir nos notes précédentes sur le sujet du 14.03.2011,  du 05.04.2011 et du 22.08.2011

    Les industriels et certains politiques mettent en balance l'avantage d'obtenir une source d'énergie non importée et plus "propre" que le charbon ou le pétrole. Le gaz naturel est réputé dégager moins de CO2 lors de sa combustion, et donc avoir un effet de serre moindre que d'autre sources d'énergies fossiles.

    Cette affirmation est remise en cause par une étude récente publiée dans la revue"Nature" (désolé, c'est en anglais, mais une analyse est faite dans le blog sciences de Libération).

    Cette étude montre que l'exploitation des gaz de schiste entraîne une importante émission de méthane dans l'atmosphère. Or le méthane provoque un effet de serre beaucoup plus important que le CO2 dont on parle le plus. Le bilan climatique complet du gaz de schiste serait donc au même niveau que celui du charbon, c'est à dire mauvais.

    Effet_serre-3-images.gifEn tenant compte de cette étude, qui s'ajoute à celles réalisées sur les conséquences sous-terraine de l'exploitation des gaz de schiste, il devient encore plus nécessaire d'observer un moratoire sur cette activité.

    Total et les autres compagnies détentrices de permis d'exploitation font toujours le forcing pour démarrer des travaux. Elles vont jusqu'à mettre au tribunal l'Etat français, en jouant sur les imprécisions (voulues) de la loi. La vigilance des citoyens et des associations doit rester forte, rappelons que notre secteur et beaucoup d'autres en France sont concernés directement par cette question. Pour ceux qui se sentent intéressés et motivés par ce combat, une association existe localement : il s'agit de No Gazaran 08

  • Rethel : AG de Nature et Avenir

    l’Assemblée Générale de Nature et Avenir se tiendra le
    samedi 28 janvier 2012
    au théâtre Louis-Jouvet de Rethel
    à 14 heures.


    Le thème en sera « L’extraction des gaz de schiste
    dans les Ardennes et les risques encourus » et sera
    présenté par Pierre POTRON de No Gazaran 08.


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  • Gaz de schiste : Total Insiste

    Suite aux  fortes réactions des associations et des populations concernées, le gouvernement a abrogé les permis d'exploitation qu'il avait accordés pour l'exploitation des gaz de schistes.

     

    Ces hydrocarbures sont devenus "rentables" depuis l'augmentation des prix de l'énergie, et ils intéressent donc les grands groupes pétroliers. La seule technique utilisée (la fragmentation hydraulique) provoque des dégâts  écologiques considérables. C'est l'argument principal des opposants aux gaz de schistes, qui ont donc réussi à se faire entendre, suite à des mobilisations larges en particulier dans le sud-est.

    Total, le géant pétrolier ne baisse pas si facilement les bras. Il annonce qu'il va attaquer l'Etat, considérant que son offre de recherche et d'exploitation n'utilisait pas la méthode de fragmentation.

    Nous avions dénoncé à l'époque la faiblesse de la loi qui interdit une technique sans la définir précisément, ouvrant la voie à tous les contournements. C'est dans cette brèche que Total essaye de passer en force. Il affirme que son permis ne fait pas référence à la technique interdite. Mais celle-ci ne connaît pas d'alternative à l'heure actuelle, et Total n'explique de manière crédible la façon dont il pense s'y prendre.

    Ce dossier reste explosif du fait des sommes qui sont en jeu, et la vigilance reste nécessaire dans les mois et années à venir. Les associations ne s'y trompent pas, et n'ont pas baissé la garde depuis l'adoption de la loi interdisant la fragmentation hydraulique.

     

     

    pieges-geologiques-S-2.jpg

     

    Voici ce qu'écrit Total à ce sujet sur son site :

     

     

    Les gaz de schistes (« shale gas »)

    Il s’agit là de ressources de gaz naturel contenues dans des roches mères argileuses et très peu perméables. La combinaison de plusieurs techniques (forage horizontal, fracturation hydraulique) permet de créer artificiellement la perméabilité nécessaire pour produire le gaz. Les récents progrès ont conduit à une baisse des coûts des techniques utilisées, rendant ainsi cette approche économique, en particulier en Amérique du Nord.

    Partenaire de la compagnie américaine Chesapeake sur l’ensemble de ses permis dans le bassin du Barnett Shale (Etats-Unis) depuis 2009, nous avons étendu nos positions sur les gaz de schiste (shale gas) par l’acquisition de  permis d’exploration en Europe et en Argentine.